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Their-starry-destinies

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Création : 22/04/2017 à 12:21 Mise à jour : 28/02/2018 à 11:57

Chapitre n°1
 
Le félin s'enfonçait toujours plus profondément dans la forêt. La lumière naturelle y était bien rare. Les arbres centenaires, avec leurs épais feuillages, ne laissaient que peu de place aux rayons du soleil. La seule source de lumière venait pour le plus souvent d'immenses fleurs lumineuses. La magie baignait cette immense étendue dans une atmosphère qui pouvait se révéler aussi angoissante que oppressante pour quiconque ne connaissait pas l'endroit. Sauf que la panthère connaissait cette forêt magique sur le bout des doigts. Il s'agissait sûrement d'un des seuls endroits où elle se sentait chez elle.
 
Captant ses pouvoirs de la nature, elle avait toujours eu une fascination pour cette forêt enchantée, pouvant pourtant se révéler hantée par moment. Ce magnifique endroit féérique se transformait parfois comme l'endroit le plus dangereux du royaume. Il était si facile de s'y perdre. Mais l'animal avait grandi entre ces arbres et ces fleurs. Elle connaissait chaque recoin de la forêt.
 
Le magnifique félin se décida finalement et s'élança à travers les grandes herbes. Sautant par-dessus un tronc d'arbre qui barrait le passage, traversant une rivière dont l'eau était d'une étrange couleur cristalline et elle arriva enfin en gambadant près de l'arbre mère de la forêt. Vieux de plusieurs milliers d'années, il s'élevait à une hauteur inimaginable. Ses branches étaient si longues et feuillues qu'il était impossible de voir la couleur du ciel à son pied. Toute la magie de l'endroit venait de cette seule et unique source.
 
La panthère grogna de satisfaction quand elle arriva au pied de cet arbre majestueux. La magie vibrait au rythme de la sève qui coulait dans son tronc. On pouvait facilement voir les veines courir sous l'écorce de cette magnifique plante. Ses feuilles brillaient d'une étrange lumière violette, embaumant les alentours d'une douce et apaisante atmosphère fruitée. L'animal venait d'arriver au seul endroit de la forêt où n'importe qui aurait pu se sentir en sécurité.
 
L'animal se laissa tomber dans la mousse magique qui recouvrait les racines de l'arbre. Il la respira à plein poumon et se roula allégrement dessus, sentant quelques petites feuilles tomber sur son pelage noir. Une douce petite lueur violette vint alors enrober l'animal qui s'imbibait de la magie présente. La panthère ferma les paupières et s'endormit.
 
Après un somme bien mérité, la panthère rouvrit les yeux et mit quelques minutes à se redresser. Une fois sur ses pattes, elle secoua son pelage et sonda les alentours, à la recherche d'une présence vivante, dans le but de jouer avec ou pour une petite partie de chasse. Mais visiblement, il n'y avait qu'elle et quelques petits animaux sans importance aux alentours.
 
Elle soupira légèrement en secouant la tête puis leva le regard vers les airs, essayant d'apercevoir un petit morceau de ciel malgré l'épaisseur des branches. Mais elle fut incapable d'en trouver ne serait-ce qu'une petite parcelle. Il lui était donc impossible de déterminer l'heure et donc de savoir combien de temps elle avait dormi.
 
L'animal décida finalement d'aller gambader un petit peu plus loin et de se rapprocher de la capital pour pouvoir retrouver un peu de lumière naturelle et donc du ciel bleu. C'est en trottinant que l'animal réussit finalement à détacher une odeur des autres. La panthère s'arrêta net, fronça sa petite truffe et respira l'air pour analyser cette odeur qu'elle ne connaissait pas. Cette odeur boisée et fruitée était plus qu'inhabituelle et le félin fut incapable de mettre un nom dessus. Il n'avait jamais senti une odeur comme celle-ci à travers le continent elfique...
 
L'animal s'arrêta derrière un arbre, une lumière violette ne tarda pas à l'entourer et quelques secondes plus tard, la silhouette de la panthère céda sa place au corps élancé et musclé d'un elfe. Habillé avec des vêtements de cuir, sa longue chevelure châtain était nattée et ramenée sur une de ses épaules, dégageant son visage, et révélant un regard aussi bleu et limpide que l'eau de mer.
 
L'elfe commença à courir à travers la forêt, pistant l'odeur et ne s'arrêta que lorsqu'il entendit une branche craquer. Regardant autour de lui, aux aguets, il n'avait aucune idée de ce qui allait se révéler à lui. Il se pinça les lèvres, réfléchissant quelques secondes à la situation. Il se tourna finalement vers l'un des arbres à sa gauche, se hissa dessus avec aisance et réussit à se camoufler à travers les feuillages.
 
Il fronça les sourcils en voyant apparaître un... humain ? Sa respiration se stoppa, son regard s'agrandit... c'était la première fois que le jeune elfe voyait un humain. Cette forêt appartenant au royaume elfique, il n'avait aucune raison d'être ici, depuis la dernière grande guerre, et le traité de paix qui avait été signé à l'époque, aucun humain n'avait le droit de fouler la terre elfique ! La présence de cette  chose dans son royaume n'avait rien de normal, c'était même plutôt inquiétant. Qu'est ce qu'il pouvait bien faire là ?! L'elfe était bien curieux de le savoir...
 
Il le vit s'aventurer sur le petit sentier où il était quelques secondes plus tôt avant de se percher dans l'arbre. Ses vêtements étaient des plus étranges. Un pantalon en toile, une chemise ample blanche, des bottes en cuir. Comment avait-il réussi à venir jusqu'ici habillé de la sorte ? Le voyage depuis les frontières avec le royaume des humains était si long qu'il avait sûrement mis des jours à arriver jusqu'ici. De là où l'elfe était, il pu constater qu'en plus de ça, l'humain n'était pas armé. Enfin... mis à part l'arc qui barrait son dos. Mais ce n'était pas avec ce dernier qu'il allait pouvoir se défendre face à un danger potentiel. A part chasser, il n'avait sûrement pas dû lui servir à autre chose. De plus, comment avait-il réussi à arriver jusqu'ici sans se faire repérer ? Sinon l'elfe aurait forcément entendu parlé d'un ennemi rodant autour de la capital. Comment avait-il réussi à passer inaperçu jusqu'ici ? Etait-il doué de magie pour réussir une telle prouesse ?
 
Mais ce qui étonna le plus le jeune elfe fut la couleur des yeux de l'humain. Ils étaient vert émeraude. De la même couleur que les grosses feuilles des fleurs lumineuses. Une couleur pure et intense qu'il ne pensait pas possible chez un être humain. Selon les livres de la bibliothèque, seulement les elfes étaient dotés d'un regard aussi doux et limpide.
 
L'elfe devait cependant prendre une décision. Bondir sur sa proie et l'écorcher vif ? Ou bondir sur sa proie et le ramener au château ? Il n'arrivait pas à se décider. Mais il imaginait déjà la réaction du roi des elfes en découvrant cette vermine sur ses terres ! Autant le lui ramener vivant et profiter de son exécution pour envoyer un message aux humains, et leur faire comprendre que malgré les années passées depuis la grande guerre, ils ne sont toujours pas les bienvenus en territoire elfique.
 
Un fin sourire sadique se dessina sur les lèvres de l'elfe qui avait pourtant un visage si doux. Il pencha doucement la tête sur le côté, étudia l'humain sous son meilleur angle d'attaque avant de se laisser tomber de sa branche. Il attrapa l'une des flèches du carquois qu'il portait dans son dos en même temps, et il s'abattit sur lui à califourchon. Il lui adressa un regard noir et tranchant, tenant la flèche à deux mains et la pressant sur le cou de l'humain.
 
-Qui es-tu et que fais-tu sur le territoire elfique sale vermine ?! S'exclama l'elfe sur un ton acerbe.
 
L'humain lui adressa un regard surpris. Visiblement il ne s'attendait pas à ce qu'on lui fonce dessus de la sorte. Il sourit largement et approcha doucement son visage du sien. Il lui mordit la joue avec vigueur, perçant sa peau de ses canines et glissa sa langue sur le sang qui coulait le long de son visage.
 
L'humain resta silencieux, mais son regard ne témoignait aucune peur quelconque ... Etonnant ... l'elfe continua de goûter au sang chaud et liquoreux de l'humain avant de reprendre.
 
-Sais-tu que les humains comme toi n'ont pas le droit de s'aventurer dans cette forêt ?
 
L'humain se débattit légèrement sous lui mais il finit par l'immobiliser magiquement. L'humain prit enfin la parole.
 
-Je le sais !
 
L'elfe fut très étonné de voir qu'il parlait sa langue. Il haussa des épaules et continua en elfique puisque visiblement il comprenait ce qu'il disait. Après tout, qu'il sache parler sa langue serait beaucoup plus simple pour lui.
 
-Alors que fais-tu ici ?
 
Il lui sourit moqueusement en l'entendant lui poser cette question.
 
Il lui adressa un air de défi avant de répondre toujours dans un elfique impeccable.
 
-Je ne crois pas que ça t'intéresse. Et même si c'était le cas, je ne te répondrai pas car ça ne te regarde pas.
 
L'elfe l'entendit répondre avec insolence et lui colla une gifle qui laissa une trace sur sa joue. L'humain parvint à se défaire de l'emprise magique de l'elfe pour venir se frotter la joue en soupirant largement avant de lui adresser un regard noir :
 
-Tu n'étais pas obligé de me frapper comme ça !
 
Il leva alors les yeux au ciel et soupira lourdement. En plus d'être insolent l'humain s'avérait être aussi impoli. Et, il détestait l'impolitesse, plus que tout. L'elfe secoua doucement la tête de gauche à droite et se leva. Il remit l'humain sur ses jambes et le regarda droit dans les yeux, l'empêchant de partir en le maintenant sur place avec sa magie. Il fit apparaître une chaîne argentée au creux de sa main avant de l'enrouler autour du poignet de l'humain. L'objet se noua magiquement et il sourit doucement.
 
-Bien, je viens de faire de toi mon prisonnier. Tu as eu de la chance de ne pas être tombé sur un chasseur, ou un exécuteur. Sinon tu aurais péri au moment où j'ai senti ta présence quand je me promenais dans cette forêt mon cher ... d'ailleurs quel est ton prénom ?
 
Il sourit narquoisement en le regardant droit dans les yeux avant de lui répondre.
 
-Et si j'avais envie de ne pas te le dire ?
 
L'Elfe soupira longuement en secouant la tête. Il haussa des épaules et le tira vers le sentier en direction du château royal.
 
-On verra si tu ne parles toujours pas après quelques jours de torture dans les cachots du château.
 
**
 
Olwë était en plein entrainement. Campé au milieu de la cours du château, son arc bandé sur sa joue, il visait la cible plusieurs mètres plus loin en face de lui. Son maître d'armes à ses côtés rectifiant sa position avant de le laisser décocher sa flèche. Elle atterrit presque dans le mille. Comme toujours, le jeune prince était toujours à quelques centimètres de la réussite. L'elfe tourna le regard vers son maître et conversa quelques secondes, cherchant des explications.
 
Olwë n'avait jamais été très bon archer, et il fallait vraiment rectifier cela. Les elfes étaient connus pour être des guerriers redoutables sur le champ de bataille et il ne voulait pas faillir à la tradition. Surtout étant le prince héritier du trône... Il se pinça les lèvres en comprenant son erreur et reprit une flèche dans son carquois pour en tirer une autre. La cible fut alors atteinte dans le mille. Un large sourire triomphant sur les lèvres, il se tourna vers son maître qui l'applaudit doucement. Il hocha la tête, satisfait, fixant alors son arc dans son dos. L'entraînement était terminé pour aujourd'hui.
 
Un bruit étrange se fit entendre dans la cour d'entraînement du château. Le jeune elfe arqua un sourcil et se retourna. On aurait dit l'écrasement d'un corps au sol. Que pouvait-il bien se passer ? Il vit alors son jeune frère passer la grille des remparts traînant derrière lui un fardeau. Il posa une main sur sa hanche et fronça les sourcils. Le second prince avait l'air d'être dans une colère noire. Il braillait contre la chose qu'il traînait, lui disant d'avancer. Il s'étonna de voir quelqu'un suivre son frère au bout d'une chaîne magique. Pourtant, il ne distinguait aucune essence elfique près de lui. Hors, ce dernier n'était pas seul !
 
Le sourire d'Olwë se crispa dans la seconde quand il vit apparaître un humain aux côtés de son jeune frère lorsqu'il se rapprocha de lui. Cette chevelure sombre, cette démarche inappropriée ce n'était pas un elfe. Impossible. Il se pinça fortement les lèvres et se rua alors sur son frère. Ses oreilles pointues vibrèrent de colère et d'incompréhension. Un homme, sur leurs terres ?! C'était intolérable ?! Comment les gardiens aux frontières avaient-ils pu laisser passer une chose pareille ?!
 
Il arriva très rapidement la hauteur de l'elfe et le regarda avant de poser son regard sur son ignoble prisonnier.
 
-Est-ce bien ce que je crois ? demanda alors Olwë en regardant l'humain qui essayait de défaire le lien magique qui le reliait au jeune elfe.
 
Son frère hocha doucement la tête en le regardant dans les yeux. Ils ne s'étaient jamais réellement entendus, et le plus jeune comprit rapidement qu'il devait être profondément jaloux de sa prise. Il aurait voulu ramener cet humain lui-même pour en récolter tous les lauriers !
 
-Oui, un humain. Il s'est aventuré sur notre territoire, je l'ai attrapé dans la forêt enchantée.
-Tu permets que je le tue de mes mains ? lui soumit alors Olwë en regardant l'humain avec dédain.
 
Le jeune elfe se mit entre son frère et son prisonnier. Il adressa un regard noir et empli de défi à son cher frère.
 
-Ne t'avise pas de le toucher. C'est le mien !
 
L'humain se trouvant au bout du lien magique roula des paupières en soupirant. Voilà qu'il était maintenant devenu le jouet d'un elfe arrogant à la recherche d'attention et d'un petit peu de reconnaissance. En plus de cela, il fallait qu'un second se mette dans la tête de voler son jouet, donc lui, au premier qui le tenait en laisse comme un vulgaire animal. Mais il ne se faisait aucune illusion, à leurs yeux, il n'était même pas un animal, il était pire que cela ! Il était un nuisible.
 
Olwë soupira largement avant de croiser ses bras sur son torse. Il regarda son frère d'un air perçant avant de sourire en coin.
 
-Nous verrons à qui Père confiera la tâche d'exécuter l'humain, déclara Olwë en se tournant vers l'édifice.
 
Il traversa la cour d'un pas pressé pour se rendre jusqu'au château. Il grimpa les marches du perron et se glissa à l'intérieur. Le plus jeune prince se tourna vers son humain, le considéra de haut en bas se demandant si il ne devait pas le laver ou le changer avant de le présenter à son père.
 
Il finit par hausser des épaules et continua sa route en le tirant avec lui. Ce n'était qu'un humain après tout, alors le laver ou pas, ne changerait rien à sa situation, il serait mort avant la nuit.
 
**
 
Le roi des elfes avait toujours eut un très grand respect pour son fils aîné. Mais quand ce dernier venait se plaindre de l'insolence de son petit frère, il n'en avait que faire de ses plaintes. Il en avait plus qu'assez de la querelle entre ses deux seuls enfants. Ces dernières revenaient avec une telle récurrence ces derniers mois, que le roi commençait à en être las. Surtout que, d'après ce que lui racontait Olwë, le prince avait accompli quelque chose de très intéressant.
 
Il écouta alors divaguer le prince sur la façon dont son frère s'était conduit envers lui et il n'omit rien de leur conversation. Ni même de la trouvaille fortuite qu'il avait faite dans la forêt. Un large sourire se dessina sur les lèvres du roi en apprenant la nouvelle. Enfin de l'action dans son vieux pays qui dormait depuis bien trop longtemps à son goût.
 
La guerre remontait à des centaines d'années et il s'ennuyait éperdument dans son vieux château. Alors, savoir qu'un humain s'était aventuré jusque ici était pour lui une vrai révélation et peut-être même le début d'une nouvelle guerre. Le roi aimait la guerre. Il aimait se battre, plus que tout. La guerre lui manquait atrocement. Même si la dernière avait décimé une partie de sa nation à l'époque il ne pouvait pas nier son attachement à la barbarie.
 
Assis derrière son bureau dans son cabinet de travail, le roi finit par se lever pour contourner le meuble et se mettre face à son fils. Il s'appuya contre le rebord de son bureau en bois massif, croisant les bras sur son torse
 
-Et puis-je savoir exactement où est le souci Olwë ?
 
Le prince releva alors le regard vers son père avant de répondre directement en courrouçant son frère.
 
-Il s'est mal adressé à moi ! Il m'a manqué de respect Père ! Il était tellement imbu de lui-même. Avoir trouvé cet humain dans la forêt est la pire chose qu'il pouvait faire. Nous allons en entendre parler pendant des décennies Père ! Vous l'auriez vu se pavaner tel un coq au milieu de la cour du château, traînant avec lui cet humain hideux, expliqua le prince en grimaçant lorsqu'il parla de l'humain.
-Un humain donc. Un vrai en chair et en os. Intéressant ... souffla le roi dont le sourire s'étirait aux dires de son fils.
 
C'est alors que les portes du cabinet de travail du roi s'ouvrirent. Sans même avoir frappé et qu'on lui donne l'autorisation d'entrer, le plus jeune des deux princes des elfes pénétra dans la pièce. Il devait bien être la seule personne dans tout le château à pouvoir faire une chose pareille sans risquer de se faire trancher la gorge par le roi. Il détestait se faire déranger lorsqu'il était dans cette pièce. C'était un endroit sacré pour lui qui rimait avec tranquillité. Mais de toute façon, son fils aîné avait déjà dérangé sa quiétude.
 
Son second enfant ramenait un butin terriblement intéressant, il aurait pu le déranger au milieu d'un banquet important qu'il aurait quand même pu l'accueillir les bras grands ouverts. Les cheveux emmêlés et en vêtements de chasse, il n'avait aucune ressemblance avec le prince qu'il était en réalité. Pourtant, une beauté étrange et sauvage émanait de cet elfe. Il était sûrement l'une des plus belles créatures du pays. Son père en était certain et il en était même fier.
 
Il tirait derrière lui le fameux humain dont Olwë avait parlé ces dernières minutes. Le roi s'approcha doucement de son fils, un sourire sur les lèvres.
-Que nous as-tu trouvé là mon cher Varyan  ? demanda le roi en s'approchant de son fils.
 
Le prince poussa l'humain à l'avant pour le faire tomber à genou devant son père. Il sourit largement en se penchant à son oreille pour lui glisser quelques mots :
 
- Prosterne-toi devant le pouvoir absolu, humain.
 
Mais l'humain se redressa rapidement après s'être retrouvé à genou devant ce roi qu'il ne chérissait pas et qui n'était certainement pas le sien. Il ne s'était jamais mis à genou pour son propre roi, alors pourquoi le ferait-il pour celui-ci ? Un roi tyran qui menait son pays au fil de ses envies.
 
Varyan lui donna alors un violent coup dans le tibia pour qu'il tombe au sol mais il resta en équilibre sur son autre jambe. L'elfe leva les yeux au ciel et lui adressa un regard noir.
 
-Prosterne-toi humain ! gronda-t-il pour prouver son autorité sur cet humain qui n'en faisait qu'à sa tête.
 
Olwë jubilait dans son coin en voyant la façon dont l'humain se battait contre son frère pour vaincre sa domination. L'intrus des lieux se tourna alors vers le roi des elfes et le regarda droit dans les yeux. Choses qui était strictement interdite par la loi ici.
 
-Jamais je ne me prosternerai devant ce roi. Je préfère mourir debout que m'agenouiller face à cette immonde personne.
 
Le roi leva les yeux au ciel et se pinça les lèvres. Il décocha une gifle à l'humain avec sa force surhumaine et il alla valdinguer sur le parquet de la pièce. Il lui adressa un regard noir sous les éclats de rire cristallin de Varyan. Rire qui dans d'autres circonstances aurait très certainement ensorcelé le jeune humain.
 
-  Je t'interdis de me parler sur ce ton ! Et encore moins à mon fils. Maintenant, décline ton identité vermine.
 
L'humain ne se défila pas. Il reprit même de l'aplomb en se redressant difficilement, et il le défia du regard. Un sourire s'afficha sur le coin de ses lèvres et il finit par se remettre sur ses deux jambes.
 
-Non.
 
Varyan sentit son sang ne faire qu'un tour dans son corps. Il bouillonnait de l'intérieur. Il n'avait qu'une envie, c'était d'exécuter cet humain sur le champ pour faire taire ce parasite sans intérêt qui ne faisait que se moquer d'eux depuis le début de l'entrevue. Le prince tourna un regard empli de questionnement vers son père. Ce dernier cependant ne semblait pas se démonter. Il regarda l'humain se redresser sur ses jambes, tanguant légèrement de gauche à droite, toujours le même sourire narquois sur les lèvres.
 
Le roi se tourna alors vers son jeune fils.
 
-Je veux qu'il me décline son identité et sa provenance. J'exige aussi qu'il explique  pourquoi et comment il s'est retrouvé sur nos terres. Je veux tout savoir. Si tu dois user de la torture pour arriver à trouver tous ces renseignements Varyan, vas-y.
 
Il se tourna ensuite vers son fils aîné en le regardant droit dans les yeux.
 
-Quant à toi Olwë. La prochaine fois que tu viendras te plaindre de ton frère alors qu'il a fait une chose dont tu n'es même pas capable, je te donnerai une correction digne de ce nom. Est-ce bien clair ? gronda-t-il en le regardant.
Olwë se contenta de hocher la tête, confus et honteux. Il se pinça les lèvres avant de s'excuser auprès de son père puis de son frère. Il s'éclipsa ensuite de la pièce s'en allant rejoindre ses appartements. Le père accorda alors un dernier regard à son fils ainsi qu'à son prisonnier.
 
-Ne l'exécute pas avant d'avoir eu toutes les informations que je t'ai demandé Varyan. Je suis très curieux de savoir tout cela, et ce qui l'amène jusqu'à nous. Car si nous devons faire face à une future invasion, je veux en être prévenu au plus vite.
 
Le prince hocha doucement la tête avant de répondre en regardant ce stupide humain.
 
-Vous ne serez pas déçu mon père. Ne vous en faîtes pas.
 
Merci à ma merveilleuse correctrice Amélie. 
réagissez sur twitter #DestinyFIC ; @PhilPlumeFic
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#Posté le dimanche 23 avril 2017 14:42

Modifié le dimanche 23 avril 2017 15:02

Chapitre n°2
 
Varyan était d'une bien bonne humeur. En même temps, comment ne pas l'être après une telle excursion ? Il avait rarement eu la chance de pouvoir en faire des comme celle-ci. Le prince était un elfe très curieux et en constante recherche d'aventures. Les murs de son palais et la capitale lui semblaient parfois bien trop étroits. C'était pour cette raison qu'il avait pour habitude de s'échapper de son château et de sa ville. Il aimait retrouver la forêt vierge, normalement proscrite car bien trop de monde s'y était perdu. Mais, malgré cela, il s'y sentait libre. Chez lui.
 
Son expédition du jour avait été un franc succès. Jamais de sa vie, le jeune prince aurait cru possible de trouver un trésor comme celui qu'il avait pu dénicher au milieu de la forêt. Sa rencontre fortuite avec le sale humain lui avait permis de marquer de bons points auprès de son père. Cela lui avais aussi permis de prouver à son frère qu'il était, une fois de plus, un elfe bien plus puissant et charismatique que lui. Olwë était peut-être l'ainé, mais Varyan était certain d'être celui qui était le plus digne du trône de leur père. Olwë étant l'ainé, celui-ci lui revenait normalement de droit. Le plus jeune prince était certain que s'il prouvait sa bravoure et son intelligence, leur père, le roi Aranel lui donnerait les rênes du royaume.

C'était uniquement pour cette raison, qu'il se battait corps et âme contre son frère.
 
Il avait donc pu enfermer cette vermine dans la cellule la plus petite et lugubre qu'il avait pu trouver dans les cachots. S'il ne voulait pas donner son identité, Varyan ne lui donnait que peu de temps avant de céder et de lui décliner son nom et son prénom. Cette chose ne pourrait pas survivre bien longtemps entre les murs froids et humides de sa prison. Evidemment, pour accompagner tout cela, Varyan avait pour intention de le laisser mourir de soif et de faim pour quelques jours. Il s'agissait  sûrement de la solution la plus rapide pour arriver à ses fins. Après tout, un petit peu de torture l'avait toujours aidé à trouver les réponses à ses questions. Face à la douleur et aux supplices psychologiques, les langues se délient pour le plus souvent !
 
Bien que cette journée eut été bien remplie, le prince n'allait certainement pas pouvoir manquer à ses devoirs. Il se rendit bien rapidement jusqu'à ses appartements. Comme chaque soir, ça allait être le même cirque. Il devait se laver, s'habiller, se coiffer et se rendre au repas du soir avec sa famille : Olwë, le roi et la reine. Et lorsqu'il avait de la chance, il pouvait aussi compter les amis et conseillers de son père. Mais sa bonne humeur n'allait certainement pas changer ses habitudes. Varyan se faisait un poing d'honneur à arriver en retard à chacun de ses repas, se faisant un petit peu plus détester par son frère à chaque fois. Leur père, souvent aveuglé par les efforts qu'il faisait pour l'épater, ne voyait aucunement ce type de défaut, qui horripilait plus que tout son grand frère. Varyan développait toutes ses meilleurs facultés pouvant rendre fou son frère.
 
Quand il quitta ses appartements, il savait que toute sa famille devait normalement déjà être installée autour de la table pour déguster le succulent repas, préparé en cuisine. Il parcourut les immenses couloirs du palais en terminant de natter ses cheveux pour les attacher sur l'une de ses épaules, pour se rendre jusqu'à la verrière. Les repas en famille se déroulaient là-bas depuis que la reine Wanda avait décidé d'abandonner l'immense salle de réception lorsqu'ils n'étaient que tous les quatre ou uniquement en petit comité. Une manière de rendre leurs repas plus « intimes » comme elle aimait  le dire. Une initiative qui n'avait pas forcément été au goût du roi, mais Varyan se sentait bien plus à l'aise dans ces jardins d'hiver que dans l'immense salle de réception du palais. La verrière était claire, lumineuse et agréable. Toujours emplie de plantes et de fleurs exotiques venant de la région Océane. Eté comme hivers, la magie, aidait à maintenir les plantes en vie qui embaumaient et enjolivaient la pièce, dans une douce et délicate atmosphère.  Il s'agissait là d'une des seules pièces où Varyan se sentait bien. Contrairement à la grande salle de réception froide et austère où se tenait normalement les repas.
 
Lorsque le jeune prince fut annoncé à la verrière, la lune était déjà montée haut dans le ciel et éclairait la pièce de sa douce lumière dorée. Des chandelles avaient été ajoutées et disposées sur la table ainsi qu'une multitude de petites flammes dansaient inlassablement dans les airs pour illuminer la pièce.
 
-Je vois que tu ne perds pas tes habitudes frère. Tu es une fois de plus, en retard. Peut-être devrions nous songer à déplacer l'heure du dîner. Sur un malentendu nous arriverons à nous retrouver tous à la même heure pour partager ce moment familial.
 
Le plus jeune ne releva pas, se dirigea directement vers la place qu'il avait l'habitude d'occuper. S'il le pouvait, il se garderait bien de venir là pour chaque dîner. Mais, il ne le faisait que pour une seule et unique raison : sa mère. Elle seule arrivait à le convaincre de venir quotidiennement s'installer à cette table. Il vola un baiser à la reine Wanda, adressa un signe de tête respectueux à son vieux père et tira la chaise vide en face de celle d'Olwë lui servant le sourire le plus doux et hypocrite qu'il trouva.
 
-Je ne vois pas ce que cela pourrait bien te couter d'arriver à l'heure. En agissant ainsi, tu retardes la soirée de tout le monde, réplique Olwë en portant son verre de vin à ses lèvres.
-Puisque tu sais que, chaque soir, je ne serai pas à l'heure, pourquoi ne t'adapterais-tu pas à mes horaires ? Cela te permettra de perdre moins de temps, proposa Varyan en souriant en coin.
 
Aranel soupira largement face à la querelle de ses deux enfants. N'allait-elle jamais cesser ? Elle commençait à l'épuiser. Il ne se passait pas une seule journée sans que les deux princes n'en viennent à une joute verbale plus que inadéquate pour deux êtres de leur classe. Le roi et la reine, lasses de cette situation, avaient baissé les bras depuis une éternité déjà. Rien ni personne ne les réconcilierait.
 
Mais le roi ne pouvait pas le nier, son jeune fils était son préféré. Sûrement parce qu'il était le benjamin, où qu'il était bien plus doué que son frère dans tout ce qu'il entreprenait. Et le manque de considération qu'il pouvait avoir envers Olwë n'aidait sûrement pas.
 
-Si vous pouviez cesser ces chamailleries le temps d'un repas, je vous en serais reconnaissante les enfants, ajouta Wanda en regardant ses fils tour à tour.
 
La reine Wanda était le parfait contraire de son jeune fils et de son mari. Douce et tendre, elle était sûrement la personne la plus à même de tempérer son époux au caractère aussi fougueux que celui d'un cheval sauvage. Une allure élancée lui donnant une posture intimant le respect, Varyan avait hérité de ses grands yeux bleus ainsi que sa chevelure couleur châtaigne. On comptait la douce et harmonieuse beauté de la reine à travers le royaume tout entier. Et depuis que Varyan était en âge de plaire aux femmes, les éloges de sa mère étaient souvent accompagnées de celle de son fils, qui lui ressemblait tant. Le jeune prince n'était peut-être pas autant à l'écoute que pouvait l'être sa mère mais leurs beautés et leurs regards étaient souvent comparés. La reine était le c½ur de son peuple, l'épaule solide sur laquelle le roi Aranel pouvait s'appuyer en cas de soulèvement social. Elle n'hésitait jamais à prendre la parole et à calmer les foules en cas de besoin. Là où le roi usait force et terreur, la reine savait calmer et apaiser les âmes. Une faculté dont malheureusement le jeune prince avait encore à apprendre de sa mère.
 
-Vous feriez mieux d'écouter votre mère, approuva finalement le roi.
-Si mon frère pouvait comprendre que je n'ai que faire de ses instructions et que mes journées sont rudement bien remplies ces derniers mois, peut-être pourrions-nous arrêter de nous quereller. A moins qu'il ne trouve une autre occupation que le tir à l'arc pour occuper ses journées, puisqu'il ne sera jamais l'archer hors pair que je suis. Je suis tout de même désolé pour toi, mon cher Olwë que ta vie soit aussi plate et limpide que l'eau d'un lac. J'espère seulement que tu arriveras un jour à la rendre plus exaltante !
 
Son franc parler ainsi que ses attaques verbales devaient être les meilleures armes du jeune prince contre son frère. Ce dernier n'était certainement pas aussi doué que lui pour manier les mots comme des lames acérées. Il ne pouvait pas lutter lorsqu'il décidait de s'en prendre à lui de la sorte.
 
La reine ne put s'empêcher de réprimer un sourire. Même si elle n'avait jamais cautionné cette petite guerre familiale, elle entretenait avec son fils un lien bien particulier que personne ne pouvait expliquer. Peut-être que la reine voyait en son fils une lueur d'espoir et de liberté, qui était bien pâle au sein de la royauté. Le désir d'émancipation de son jeune fils ne pouvait que lui rappeler ses envies d'indépendance avant le mariage forcé qu'elle avait subi avec Aranel des années plus tôt. La force et la combativité de son fils pour lutter contre ses obligations royales pouvaient parfois être synonyme d'espoir pour la reine. Bien qu'elle y voyait clairement un désir de pouvoir et de souveraineté dans ce jeu fraternel, elle pouvait aussi y voir une envie de liberté...
 
-Varyan, pourrais-tu s'il-te-plaît arrêter d'enfoncer ton pauvre frère, intima la reine en posant un regard autoritaire sur son benjamin.
-Mère, je vous remercie de prendre ma défense.
-Ne vois-tu donc pas qu'elle se moque autant de toi que je ne le fais Olwë, répliqua le prince en souriant légèrement en coin.
 
Aranel prit une grande inspiration en posant finalement son verre de vin sur la table. Il releva le regard vers ses deux enfants :
 
-Pourriez-vous cesser vos enfantillages le temps d'un repas, je voudrai, pour une fois, profiter d'un moment de paix. Et si vous pouviez essayer de grandir les enfants, je vous en serais gré.
 
Le plus jeune sourit en coin, hochant la tête de haut en bas, et jeta un coup d'½il vers son frère qui fulminait depuis l'autre bout de la table.
 
Le roi retourna finalement son attention vers son plus jeune fils qui était en train de faire remplir son verre de vin par un esclave. Il le remercia d'un signe de tête et se tourna vers son père lorsqu'il prit la parole :
 
-As-tu des informations concernant la vermine que tu as attrapé dans la forêt vierge ?
-Varyan... combien de fois t'ai-je dis que je n'aime pas te savoir là-bas, répliqua alors la reine en coupant la discussion.
 
Il était entièrement normal pour la reine de s'inquiéter pour son fils lorsqu'il s'aventurait là-bas. Elle était pourtant bien placée pour savoir qu'il ne s'y était jamais perdu, mais elle n'aimait pas le savoir là-bas. Cette forêt était tellement dangereuse et imprévisible.
 
-Mère, je ne risque rien là-bas, ne vous en faites pas. Et non, père, je n'ai aucune information pour l'heure. J'ai bien peur que ce moins que rien ne refuse de parler. Mais j'ai bon espoir que sa langue ne se délie une fois affamée et assoiffée.
-Qui as-tu l'intention d'assoiffer et d'affamer ? interrogea alors Wanda en fronçant les sourcils, pas certaine de réellement suivre la discussion de son fils et son époux.
-Vous n'êtes pas au courant mère, j'ai trouvé un humain dans la forêt vierge.
-Un humain ?!
 
Le prince hocha la tête pour approuver ses dires. Evidemment qu'il était impossible de croire de pareils mots ! Les humains étaient interdits de séjour en royaume elfique depuis si longtemps...
 
-Il semblerait bien que l'ennemi ne soit de retour, répondit finalement le roi à la place de fils.
-Pensez-vous qu'il s'agisse d'un éclaireur en vue d'une prochaine invasion ? s'inquiéta son jeune fils.
-Je ne l'espère pas, rétorqua le roi pensif.
 
La reine écouta l'échange entre son époux et son fils avec surprise. Elle-même avait vécu la guerre, quelques dizaines d'années plus tôt, jamais elle n'aurait pensé se retrouver devant l'un d'eux aussi rapidement ! Elle avait subi de telles conséquences après ce conflit, qu'elle en payait malheureusement encore le prix fort...
 
-Que va-t-il se passer pour cette vermine ? questionna la reine.
-Je compte bien tirer toutes les informations nécessaires de sa bouche avant de l'exécuter. Je refuse de garder un humain vivant sous notre toit encore longtemps. Cela est bien trop dangereux. Et s'il s'agit d'un éclaireur peut-être est-il judicieux d'envoyer un message clair à notre ennemi.
 
**
 
Varyan était en plein entraînement. Son arc fixé dans son dos, concentré et appliqué, il plissa des yeux, arqua un sourcil, son sabre tendu face à lui. Il se mit en garde, face à son maître d'arme qui assainit le premier coup. Il le para en levant son sabre et fit un pas en arrière pour éviter un second coup. Il réalisa une roulade sur le côté, se releva dans un geste fluide et félin avant de pointer son arme dans le dos de son maître. Ce dernier lâcha son sabre et leva les mains en l'air en signe de reddition. Il avait gagné. Une fois de plus.
 
Satisfait, un large sourire s'étira sur les lèvres du jeune prince et il remit son arme à sa ceinture. Il contourna l'elfe pour lui serrer la main avec respect pour le remercier de l'entraînement, comme il le faisait à l'issue de chaque séance. Puis, il s'éloigna de lui, en chantonnant un chant guerrier comme il aimait le faire.
 
Mais sa bonne humeur fut rapidement mise à l'épreuve lorsqu'il croisa le chemin de son cher frère. Varyan prit sur lui, s'arrêta à sa hauteur et le salua avec respect. Olwë en fit de même, ce qui était tout de même assez rare... et Varyan fut bien étonné que le prince ne cherche pas à entrer en conflit tout de suite. Etonnant. Le plus jeune ne releva pas, et l'interrogea du regard, parce que Olwë avait forcément quelque chose à lui demander pour se comporter ainsi. Il était bien trop rare pour lui de ne déceler aucune animosité dans son comportement.
 
-Qu'as-tu donc fait de ton humain ? A-t-il finalement laissé sa langue se délier ? voulut savoir le prince.
 
C'était donc cela. Olwë voulait simplement en savoir plus sur le captif que retenait Varyan depuis déjà deux jours. Malheureusement, le prince aurait voulu lui répondre que la vermine avait péri sous sa lame après avoir délivrer toutes les informations voulues, mais... l'humain était resté aussi muet qu'une carpe depuis son emprisonnement. Comme si la faim et la soif ne l'atteignaient pas et que son âme était intouchable.
 
-Il est toujours enfermé dans les cachots du château. Mais pourquoi cela t'intéresse-t-il ? demanda le prince avec étonnement et quelque peu de méfiance.
 
Varyan savait que son frère n'attendait qu'une chose : qu'il échoue dans cette mission. Ainsi peut-être pourrait-il récupérer la garde de ce prisonnier tant prisé. Cela lui permettrait sûrement de récupérer ne serait-ce qu'un petit peu d'attention de la part de leur père. Même si cela semblait bien compliqué selon le jeune Varyan. Il avait bien tenté de prendre partie et de se mettre en travers du chemin de son frère en allant directement voir leur père. Déclarant qu'il était l'aîné de la famille et qu'il devait s'occuper lui même de la sécurité du château. Son père lui avait ri au nez et répondu qu'il n'avait aucunement le droit de toucher à ne serait-ce qu'un seul cheveux du prisonnier de son frère. Autant dire que le pauvre Olwë avait été fort vexé de cette réponse.
 
Soit, Olwë n'avait que faire du devenir de cet humain, cela n'avait été qu'une raison pour l'aborder et engager la discussion avec lui. En réalité, il avait quelque chose de plutôt alléchant à lui proposer. Enfin... alléchant pour lui, parce qu'il se doutait qu'il risquait de se retrouver face à un mur. La vérité était que les deux meilleurs amis du prince aîné organisaient une soirée lors de la prochaine lune deux jours plus tard. Sindar et Estë avaient le même âge que le prince. Enfants d'un des meilleurs conseillers de leur père, ils avaient grandi ensemble. Et Estë, jeune elfe en âge de se marier, avait toujours eu le béguin pour Varyan. Même si ce dernier n'avait jamais déposé le regard sur lui. A son plus grand désespoir. L'elfe était pourtant de bonne famille, belle à se damner, mais... les habitudes sexuelles du jeune prince n'étaient un secret pour personne. Malheureusement, il aimait les hommes. Bien que cette déviance soit plus ou moins acceptée dans le bas-peuple, il n'était pas question qu'un prince épouse un autre homme. Varyan allait devoir épouser une elfe pour faire prospérer leur nom. Qu'il le veuille ou non.
 
-Tu dois être au courant de la soirée que vont donner Sindar et Estë.
 
Le jeune prince arqua un sourcil en secouant la tête. Il n'était pas souvent au courant de ce type de soirée. Il ne s'y intéressait pas du tout, ce type de mondanité était pour lui d'un ennui à mourir. Il passait le plus clair de son temps libre dans la forêt vierge sous forme de panthère à gambader et galoper à travers la nature, à la bibliothèque ou bien avec son maître d'arme. Les courbettes et les valses n'étaient pas du tout pour lui.
 
-Non du tout. Pourquoi serais-je au courant, alors que je ne m'y rends jamais.
-Estë attend ton invitation pour qu'elle soit ta cavalière avec grande impatience.
-Elle risque malheureusement d'attendre encore pour les cent années à venir, rigola le prince en secouant la tête, amusé que cette pauvre elfe pense encore qu'elle ait un jour la chance d'être au bras du prince. De plus, je dois garder un ½il sur mon prisonnier. Je ne suis pas très à l'aise à l'idée de le savoir dans notre château. Je préfère être là pour le surveiller.
 
Olwë soupira en roulant des yeux. La réponse de son frère ne l'étonnait absolument pas. L'humain n'était qu'un prétexte pour refuser l'invitation. Varyan était passé maître dans l'art du mensonge, mais il s'agissait là du premier argument réellement valable qu'il lui avait donné depuis une éternité. Le jeune prince aurait, de toute façon, fait n'importe quoi pour ne pas assister à l'une de ces réceptions. Après tout, Olwë n'avait aucune envie de l'y voir là-bas. Mais il avait promis à son amie d'essayer de le convaincre, et il était un elfe de parole... Il tenta donc d'argumenter.
 
-Cela m'étonnerait que ton cher petit humain ne disparaisse de la prison. Tu sais aussi bien que moi qu'elle est ensorcelée et infranchissable. A moins qu'il ne soit un fin magicien. Hors, les humains sont de bien piètres mages. Je pense que tu devrais pouvoir le laisser sans surveillance le temps d'une nuit.
-Olwë, tu as autant envie de me voir là-bas que j'ai envie de m'y rendre. Alors... rendons les choses plus simples. Nous allons faire comme si tu ne m'avais jamais proposé de venir, et je vais faire comme si je n'avais jamais entendu cette proposition.
-Varyan, tu pourrais être un petit peu plus conciliant. Je sais que ces soirées ne sont pas ta tasse de thé. Mais comment veux-tu arriver à te faire une place dans notre monde si tu ne fais pas l'effort de venir à nos réceptions ? Jamais personne ne sera derrière toi.  Estë attend tellement après toi, il serait temps que tu prennes tes responsabilités.
-Ou bien il serait temps que ton amie commence à s'intéresser à d'autres personnes que moi. Tu sais aussi bien que moi que je ne m'intéresserai sûrement jamais à elle.
 
Olwë regarda son frère pendant un grand moment avant de finalement lever les yeux au ciel. Il  fit volte face et s'éloigna en pestant contre le jeune prince. Vexé comme il avait l'habitude de l'être lorsque son frère lui disait non, Olwë ne tarda pas à quitter le champ de vision de Varyan.
 
Varyan le regarda s'éloigner en haussant des épaules et il fit finalement demi-tour pour repartir vers le château. Il monta les quelques marches pour pénétrer dans l'immense édifice. La magie regorgeait de toute part dans ce fantastique et mystérieux endroit. Alors que n'importe qui se serait extasié face à la beauté des lieux, le jeune prince, lui, en était blasé. Il parcourait les couloirs de cet endroit depuis tellement longtemps qu'il n'avait plus la notion des choses. Le château était une véritable ½uvre d'art et Varyan n'arrivait même plus à s'en rendre compte. Ce n'était pas pour rien s'il était réputé pour être un des endroits les plus prestigieux du royaume, et sa beauté avait même traversé les frontières. On disait que les humains eux-aussi avaient eu vent de la splendeur et la grandeur de cet endroit.
 
Le prince traversa rapidement les allées et couloirs pour se rendre jusqu'à l'aile où la famille royale vivait. Il arriva finalement à ses propres appartements et poussa les grandes portes pour s'y enfermer. « Enfin seul... ». Varyan, qui pour une fois n'était pas trop en retard, allait pouvoir profiter de prendre un petit peu de temps pour lui avant l'heure du dîner. Un bon bain ressourçant ne serait pas de refus pour relaxer ses muscles après sa journée d'entraînement aux arts de la guerre. Le jeune prince était particulièrement doué au tir à l'arc et au maniement du sabre. Son maître d'armes ne cessait de le repousser encore et encore jusque dans ses derniers retranchements, au risque de l'épuiser physiquement.
 
Il traversa sa chambre en retirant ses vêtements au fur et à mesure. Il remplit l'immense vasque en verre reposant au milieu de sa salle de bain et la réchauffa magiquement. Il y ajouta quelques fioritures pour colorer et faire mousser son bain, puis il se glissa dans la douce et délicate nappe chauffée. Sa discussion avec Olwë l'avait agacé. Il détestait les mondanités du palais. Toutes ces soirées, ces heures à respecter, les beaux vêtements, les obligations. Lorsqu'il y pensait Varyan avait tendance à se dire qu'il devrait peut-être arrêter de se battre contre son frère, pour lui laisser tout cela. Il n'avait pas la fibre royale. Il préférait partir et parcourir la forêt vierge, profiter de la nature et de la liberté. Depuis qu'il y avait goûté, il ne pouvait plus s'en passait. Mais plus le temps défilait, et plus ses obligations le rattrapaient. Malheureusement, il ne pourrait bientôt plus profiter de tous ces moments de liberté. Il savait qu'un jour viendrait où il devrait prendre part aux affaires du royaume. Là était l'esprit de contradiction du jeune prince. Il se battait pour avoir le plus d'importance possible aux yeux du roi son père, mais... n'aspirait pas à une vie comme celle-ci. Faisait-il tout cela uniquement pour prendre la place d'Olwë ? Sûrement... Varyan se mettait une immense pression qui avait tendance à parfois le rendre fou. Il avait besoin de moments de repos comme celui-ci. Au risque de complètement déraper.
 
Après ce bain bien mérité, le jeune prince se redressa dans l'eau et se glissa hors de la baignoire. Il attrapa une serviette pour se l'enrouler autour des hanches après s'être épongé le corps. Fredonnant l'air d'une berceuse que sa mère lui avait chanté lorsqu'il était jeune, il quitta la salle d'eau pour se rendre à la chambre. Il s'avança jusqu'à l'armoire, l'ouvrit et commença à faire défiler les vêtements devant ses yeux. Il devait choisir la tenue adéquate pour son repas royal. Varyan ne jurait que par ses tenues de chasse et d'entraînement en cuir. Il était bien plus à l'aise avec ses chemises amples, ses pantalons en cuir, et le reste de son attirail qu'avec ces vêtements là... mais il n'avait pas forcément le choix.
 
Le jeune prince enfila un pantalon en tissu noble, attrapa une chemise en tissu blanc et se retourna tout en la boutonnant sur son torse. Seulement, il s'arrêta net dans son geste en découvrant un spectre entouré d'une étrange lumière, allongé nonchalamment sur son lit. Il resserra les pans de sa chemise en faisant les gros yeux, réprimant un cri de stupeur. Le fantôme de l'humain qu'il avait enfermé dans les plus profonds cachots du château se trouvait là, allongé sur le côté, redressé sur un coude, un large sourire sur les lèvres et un regard aguicheur.
 
-Alors jeune prince, serais-tu surpris de me voir ? interrogea le spectre magique de l'humain.
 
Varyan se pinça les lèvres, secoua la tête de gauche à droite et s'approcha prudemment du fantôme lumineux. Il s'avança, une main tendu en avant, mais cette dernière traversa le halo lumineux qui faisait ressortir la silhouette de l'humain. Réalisant qu'il était alors torse nu, il sentit ses joues rosir et il se retourna d'un geste en soupirant. Quelle humiliation de se retrouver face à un humain dans cet accoutrement !
 
Face à la gêne du prince, l'humain roula sur le dos en rigolant, et il secoua lentement la tête de gauche à droite.
 
-Mon cher prince, crois-moi, j'en ai vu des torses nus avant le tien. Et si je puis me permettre, avec mes facultés magiques, je suis tout aussi bien capable de voir ce qu'il se cache sous le pantalon, cru bon de dire l'humain avec un clignement d'½il. Mais...je ne suis pas très certain d'avoir envie d'aller le découvrir.
 
Varyan se dépêcha de boutonner sa chemise correctement avant de se retourner vers lui, rouge de colère.
 
-Sors de cette chambre, maintenant ! gronda le prince en sentant son regard noircir de haine.
 
Un sourire narquois se dessina sur les lèvres de l'humain, il haussa légèrement des épaules en se redressant, et il s'assit en tailleur sur le lit princier.
 
-Hmm... laisse-moi réfléchir deux petites secondes... non.
-Pourrais-je au moins savoir ce que tu fais là, espèce de parasite ? s'exclama le prince qui commençait à perdre patience face à ce humain.
-Tu sais mon prince, avant de m'enfermer dans ta prison, tu aurais dû essayer de me sonder pour vérifier que je n'étais pas doué de magies. Cela aurait pu t'éviter ce type de surprise et tu aurais rapidement compris que je n'étais pas un humain comme les autres. Même si je l'avoue, je suis plutôt satisfait de l'effet que j'ai eu.
-Vous êtes tous pareils ! Vous ne valez rien !
-Mais en attendant je suis toujours là, à pouvoir t'observer dans ton intimité, à n'importe quel moment de la journée.
 
Le prince inspira profondément, prenant sur lui pour ne pas craquer. A quoi bon ? Il ne pourrait certainement pas se battre avec un spectre, il lui serait impossible de le blesser ou de le tuer. Chose qu'il aurait certainement dû faire depuis bien longtemps. MAIS cet idiot d'humain refusait toujours de lui dévoiler son identité ! Le prince était tellement en colère, comment avait-il pu ne pas voir cette magie émaner de l'humain ?! Avait-il fait exprès d'apparaître ainsi alors qu'il était à moitié dénudé, prêt à s'habiller ? Il était évident que oui ! De toute façon, le prisonnier n'avait plus rien à perdre. Autant tout tenter pour essayer de continuer d'exister.
 
Mais le plus étonnant aux yeux du prince était, qu'à sa connaissance, aucun humain ne pouvait être aussi doué en magie. Dans les livres qu'il avait étudiés à la bibliothèque, il avait appris qu'ils étaient à peine bon pour allumer un feu de bois ou guérir quelques simples blessures. Alors évidemment, il ne s'était pas méfié du potentiel magique de son humain. A quoi bon ? Il ne devait normalement pas l'être ! Il ne s'agissait à ses yeux que d'un pauvre petit parasite qui ne ferait pas long feu dans la prison du château !
 
-Alors mon cher prince, tu ne devines pas ce que je suis ? continua d'insister l'humain d'un air joueur.
 
Varyan se pinça les lèvres en inspirant profondément. S'il ne se calmait pas, il risquait d'exploser de colère d'un moment à l'autre. Il fallait qu'il garde son calme au risque de faire quelque chose qu'il risquerait de regretter par la suite.  Mais l'humain était tellement insolent avec lui ! Comment résister à cela ! Comment pouvait-il oser s'adresser de cette manière à un prince de son rang ?!
 
-Même si j'avais su que tu étais un magicien espèce de vermine, je ne vois pas ce que cela aurait pu m'apporter de plus. Jamais j'aurais été capable de savoir que tu avais la faculté de te décupler avant de quitter ton corps physique dans le but de flâner tranquillement dans le château. J'espère au moins que personne ne t'a vu venir jusqu'ici et que tu ne t'es pas fait remarquer, termina le prince sans oser imaginer la réaction d'Olwë s'il avait croisé.
 
Mais comme toute réponse, l'humain disparu devenant ainsi invisible à l'½il de tous. Puis il revint sous l'½il effaré du prince qui était presque fasciné par tant de magie. Varyan était magicien comme presque tous les elfes, mais ses facultés n'étaient pas aussi développées que semblaient être celles de l'humain en face de lui. Ce qui, avouons-le, le vexa profondément. Comment les livres d'histoire avaient-ils pu mentir autant en décrivant les humains comme des êtres inférieurs, à peine doué de magie alors que celui-ci était capable de grandes choses, dont le prince lui-même serait bien incapable de faire ?
 
-En tout cas si tu avais ne serait-ce qu'un petit peu réfléchi à ma situation? tu aurais sûrement remarqué mes facultés magiques. Et tu n'aurais peut-être pas été si surpris de me voir ici.
-Je n'aurais de toute façon pas connu tes facultés, puisque tu me les aurais cachées si j'avais voulu les trouver. J'espère au moins que tu n'es pas venu m'épier dans mon bain quelques minutes plus tôt.
-Comme si je pouvais me sentir concerné et envieux du corps d'un homme et d'un elfe de surcroît. Il faudrait me forcer et me payer pour que j'accepter ne serait-ce que de poser un ½il sur un corps comme le tien.
 
Le prince soupira, roulant les paupières et il secoua la tête de gauche à droite. Il commençait à sérieusement être lasse des attaques de l'humain qui essayait visiblement de le toucher par un quelconque moyen. Mais, il était visiblement hermétique à toute tentative de ce qu'il pouvait bien lui dire. Ses railleries ne le touchaient aucunement. Il pouvait critiquer sa beauté sauvage et tout ce qu'il voulait, cela ne l'atteindrait sûrement jamais. Ce qui visiblement commençait à agacer l'humain qui était maintenant à cours d'idées. Le prince tourna finalement le regard vers son prisonnier et inspira profondément :
 
-  Bien, tu comptes m'embêter encore longtemps l'humain ? s'exclama le prince en levant les yeux au ciel.
-  Oh, jusqu'à ce que tu me libères, assura l'humain.
- Ou bien, jusqu'à ce que je ne te tue, rectifia la prince.



___



Merci à ma merveilleuse correctrice Amélie. 
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